Il ne reste que 2 week-ends avant la fermeture spécifique du brochet dans nos eaux. En effet, le 26 janvier au soir, les pêcheurs de brochets remiseront leur matériel jusqu’à fin avril. Car d’ici quelques semaines, notre espèce repère de Loire-Atlantique se consacrera à sa reproduction. C’est ce que l’on appelle le repos biologique.
Les eaux sont hautes en cette mi-janvier 2020 et avec de la chance, les niveaux se maintiendront jusqu’au déclenchement des pontes entre février et mars.
Certains secteurs sont devenus néanmoins critiques pour l’espèce. L’irrégularité des niveaux de l’Isac (canal de Nantes à Brest) est néfaste au brochet : le yoyo hydraulique généré par l’abaissement volontaire et continu des eaux est destructeur pour la reproduction naturelle, et le frai n’a pas le temps d’éclore qu’il se retrouve à sec en quelques jours, voir quelques heures (voir notre dossier spécial Esox)
Bien sûr, les AAPPMA s’organisent pour sécuriser les lieux de pontes d’Esox lucius en favorisant des sanctuaires ponctuels sur les cours d’eau : les frayères à brochet. Du nord au sud du département, ces « sanctuaires de la reproduction » se sont multipliés ces dernières années pour garantir à l’espèce des conditions optimales.
Mais en attendant qu’à ces actions locales et ponctuelles se substitue une vraie conscience politique de préservation partagée par tous, profitez de ces derniers jours de pêche avant de laisser le brochet tranquille pour presque 3 mois, jusqu’au dernier samedi d’avril.