D’après la Liste rouge nationale, l’anguille européenne fait partie des espèces menacées en France.
Contrairement aux autres grands migrateurs amphihalins (Saumon atlantique, Aloses et Lamproies), l’anguille européenne se reproduit en mer et assure sa croissance dans les eaux douces continentales.
Depuis les années 1980, on a assisté à un effondrement du stock à l’échelle Européenne, ce qui justifie encore aujourd’hui sont classement en Catégorie Liste rouge nationale : En danger critique d’extinction (CR). Les causes de la forte régression de cette espèce sont multiples. L’anguille européenne est victime de la surpêche dans la plupart des grands bassins versants, aggravée par le braconnage ciblant ses alevins (appelés « civelles »), considérés comme un met fin et de prix élevé. Les nombreux obstacles obstacles freinant sa migration vers les cours d’eau (barrages, bouchons vaseux…) limitent les colonisations des bassins versants et rendent les animaux accumulés en aval, vulnérables aux prédateurs. Les nombreux polluants et pesticides fragilisent fortement ses défenses immunitaires et favorisent l’infestation de sa vessie natatoire par le ver parasite Anguillicola crassus, arrivé avec l’importation d’autres poissons utilisés en aquaculture. Ce parasite et ces pollutions pourraient perturber la capacité reproductrice de l’adulte et compromettre son retour vers les lieux de ponte.
La situation de cette espèce à haute valeur patrimoniale, a incité les pouvoirs publics et les gestionnaires à entreprendre des actions en faveur de l’Anguille. Mesures de limitation de la pêche, de restauration de milieu naturel, déblocages des axes migratoires font partie des actions programmées aux travers de plan de gestion Nationaux et Locaux. Sur le bassin de la Loire, le plan d’action prévoit un suivi permettant d’évaluer l’état de la population. Ce travail scientifique à l’échelle du bassin de la Loire est entre autre assuré par LOGRAMI avec la participation des fédérations départementales pour la pêche et la protection du milieu aquatique.
Plus localement, la Fédération de pêche assure des suivi sur des points de blocages ou des milieux à haut potentiel d’accueil pour cette espèce.
Retrouvez ici le point sur les résultats des études concernant l’anguille, sur le département de la Loire-Atlantique. Ces études ont été menées par la FD et par des partenaires institutionnels.